Comme tout consommateur de cannabis le sait, il y a un stigmate dans la société contre la consommation de cette substance qui entrave et ralentit son acceptation sociale. Cette réticence a rendu la recherche scientifique sur cette substance et ses propriétés médicinales rares et a eu peu d’impact. Heureusement, les études qui démontrent ses effets palliatifs et thérapeutiques sont de plus en plus fréquentes et favorisent l’inertie sociale actuelle vers une plus grande acceptation. Cette inertie sociale positive se traduit par la légalisation de cette substance dans différents pays, en particulier américains, son utilisation dans les traitements médicaux, ainsi que sa plus grande présence dans les médias, tels que les films ou les séries.
Beaucoup de ces progrès sont dus au professeur Raphael Mechoulam , qui, grâce à ses recherches sur l’interaction de notre organisme avec les cannabinoïdes, a obtenu des résultat convaincant, fournissant à la communauté scientifique des informations plus que pertinentes sur les propriétés médicinales des cannabinoïdes.
Raphaël Mechoulam
Raphael Mechoulam est l’une des références les plus importantes dans la recherche scientifique sur le cannabis . Ce professeur israélien de chimie et de produits naturels de l’Université hébraïque de Jérusalem a réalisé de nombreuses études qui ont réussi à étendre considérablement les connaissances scientifiques sur le cannabis et les éléments chimiques qui le composent. Les recherches de Mechoulam portent sur le THC et le système endocannabinoïdiens. Plus tard, nous analyserons ses principales recherches, ainsi que les prix obtenus tout au long de sa carrière . Tout d’abord, pour commencer, nous allons retracer sa vie avec l’intention de mieux comprendre cet érudit du cannabis.
Vie:
Enfance
Raphaël Mechoulam est né à Sofia, en Bulgarie, le 5 novembre 1930 , dans une famille aisée. Son père était directeur d’un hôpital de Sofia, tandis que sa mère venait d’une riche famille juive de Berlin. Par conséquent, Mechoulam a eu accès à une bonne éducation dans une école avec un système américain jusqu’à l’âge de 11 ans.Puis en 1941 , sa famille a été forcée de quitter Sofia en raison de l’annexion du pays aux puissances de l’Axe. Avec l’annexion de la Bulgarie à l’Axe dirigé par l’Allemagne nazie, des lois antisémites ont été adoptées et les Juifs ont commencé à être persécutés. Un exemple clair est le père de Mechoulam, qui a été envoyé dans un camp de concentration, bien qu’il ait heureusement survécu.
Jeunesse
En 1949, il a émigré, avec ses parents, dans la ville de Rehovot, en Israël; puis en 1966, un an avant la guerre des Six Jours, il s’installa définitivement à Jérusalem. Une fois installé à Jérusalem, il commença à étudier le génie chimique, puis il delaissa cette matière au profits de la chimie, un domaine qui lui semblait bien plus pertinent.
C’est à ce moment-là qu’il a commencé à mener des recherches liées à la science du cannabis. Il a également travaillé sur des recherches liées aux insecticides pour l’armée israélienne. En 1950, il termine sa thèse de doctorat sur la chimie des stéroïdes, sous la direction du professeur Franz Sondheimer. Après avoir terminé sa thèse, il s’installe aux États-Unis où il fait un séjour postdoctoral avec le professeur de sciences William S. Pelletier, à l’Institut Rockefeller. Plus tard, il rejoint le personnel de l’Institut des Sciences de Weizmann d’Israël, devenant le plus jeune membre de l’université. Ensuite, nous passerons en revue toutes ses études scientifique et recherches académiques.
Études
La principal recherche menée par le professeur Raphael Mechoulam est sans aucun doute l’isolement et la détermination de la structure totale et la synthèse de la molécule Δ9 – tétrahydrocannabinol (THC), l’ un des principaux ingrédients actifs de la plante de cannabis. On mentionera aussi ses études sur le système endocannabinoïdiens, le groupe des récepteurs de cannabinoïdes endogènes dans le cerveau humain, ainsi que d’ autres mammifères. Ce sont ses deux recherches principalement connu, mais qu’en est-il de ses principes? Comment le professeur juif est-il venu pour mener de telles recherches?
Les débuts
Tout a commencé quand, comme un jeune membre de Machon Weizmann, il a décidé d’ isoler et synthétiser structurellement la molécule Δ9 – tétrahydrocannabinol (THC), le principal ingrédient actif du cannabis . Sa recherche et son travail lui ont valu une réputation qui lui a valu d’être engagé comme professeur de chimie médicinale à l’Université hébraïque de Jérusalem, créant le Département des produits naturels.
Recherches complètes
Depuis lors, plus de 350 articles scientifiques ont été publiés par le chercheur prolifique. Ses recherches les plus remarquables sont: l’isolement du THC, la découverte des cannabinoïdes, l’anandamide et le 2-AG ou l’arachidonylglycérol.
Héritage
Leurs études ont conduit d’autres chercheurs vers l’isolement de l’endocannabinoïde anandamide. Ce récepteur du cannabis est produit par des organismes animaux, tels que le corps humain, et a été caractérisé en 1992 par deux chercheurs postdoctoraux Mechoulam: Lumír Ondrei Hanus et William Devane.
Une autre découverte faite par Shimon Ben-Shabat, un étudiant en doctorat travaillant sous la direction de Raphael Mechoulam, a permis de découvrir le 2-AG, un autre cannabinoïde endogène inconnu à ce jour.
Ce sont quelques découvertes concrètes, mais en général, les avances de ce professeur dans le domaine du cannabis sont larges, multiples et pertinentes. Ces études ont élargi les connaissances humaines concernant l’histoire du développement de produits pharmaceutiques et d’autres remèdes plus naturels, ainsi que des connaissances historiques sur l’usage du cannabis dans l’Antiquité.
Reconnaissance
Raphael Mechoulam n’a pas seulement été professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem en Israël,il a aussi obtenu de nombreux prix et reconnaissances qui font de lui un membre éminent de la communauté scientifique internationale.
Récompenses
Parmi ces divers prix trône le Prix de conférences Ulf von Euler en physiologie,le Prix David Bloom de l’Université hébraïque en recherche pharmacologique, le Prix Israël en chimie, le Prix Heinrich Wieland et le Prix de Sachs à l’Institut des sciences Weizmann pour ses travaux scientifique exceptionnel Tous ces prix sont décernés par la communauté scientifique, mais il existe un prix décerné par la Société internationale de recherche sur les cannabinoïdes (IACM), qui depuis 1999 porte le nom du professeur en question. Plus précisément, nous faisons référence au prix annuel Mechoulam dans la recherche sur les cannabinoïdes. Il n’est pas surprenant que le monde du cannabis, qui doit tant à Mechoulam, donne son nom cette distinction.
Actuellement, il continue d’enseigner à l’Université hébraïque de Jérusalem à l’âge de 87 ans et ses études ont été référencées dans plus de 45 000 œuvres, son travail étant considéré comme la base sur laquelle les découvertes scientifiques futures liées au cannabis seront faites.
